Comment présenter vos soft skills sur le CV allemand ?

Les soft skills ont la cote dans le milieu du recrutement depuis plusieurs années. Plus qu'une simple mode, cette tendance s'explique par le niveau d’exigences requises de plus en plus élevé des responsables RH. À compétences égales, les recruteurs essaieront alors de départager les candidats et les candidates en fonction de leur personnalité, de leurs compétences sociales et de leur capacité à résoudre des problèmes. C'est d’ailleurs la raison d’être principale de l’entretien d’embauche.

Pour mettre toutes les chances de votre côté et atteindre cette ultime étape du processus de recrutement, il est donc important d’intégrer vos soft skills dans votre CV. Pour autant, il ne s’agit pas de vous contenter d’énumérer vos compétences, fussent-elles douces, sans les justifier ni argumenter. Pour convaincre les recruteurs, plusieurs astuces permettent en effet d’évoquer vos soft skills en lien direct avec votre expérience professionnelle. C’est ainsi seulement qu’elles pourront prendre tout leur sens aux yeux des recruteurs.

Comment placer judicieusement vos soft skills dans votre CV

Avant de procéder, rappelons que les compétences « dures » demeurent le nec plus ultra du recrutement. Il convient donc de présenter vos soft skills de manière subtile et discrète. Concision et précision sont ici plus que jamais de rigueur. Aussi, nous vous conseillons de vous concentrer sur cinq soft skills maximum dans votre CV.

1re astuce : Placez vos soft skills dès l'en-tête de votre CV

Vous pouvez citer vos soft-skills juste après votre intitulé de poste, directement sous le titre de votre CV. Cette option un peu abrupte peut néanmoins se révéler payante, car les recruteurs dans ce cas ne peuvent faire autrement que de les lire.

Ne choisissez néanmoins cette option que si le lien entre vos soft skills et les missions du poste est évident. Idéalement, les termes que vous employez devraient plus ou moins correspondre aux soft skills exigées dans l'annonce. Attention néanmoins à ne pas les reprendre mot à mot au risque de paraître trop scolaire ou pas très inspiré.

Écrivez par exemple : « Commerciale itinérante » et en dessous « écoute et conseil de qualité, résilience, goût de la performance ». Directement mis en évidence, vos soft skills témoignent ainsi de votre détermination ainsi que de votre assurance professionnelle, autant de qualités attendues d’un profil commercial. Bien sûr, si vous choisissez cette option, mieux vaut vous préparer un argumentaire en béton pour pouvoir répondre avec panache aux questions des recruteurs le jour de l'entretien.

2e astuce : Mettez en contexte vos soft skills parallèlement à vos descriptions de poste

Citer vos soft-skills c'est bien. Les démontrer, c'est encore mieux. Une manière beaucoup plus subtile de mettre en valeur vos soft skills est de les rattacher à une expérience professionnelle spécifique. Elles paraissent alors moins génériques et beaucoup plus personnelles. Cette option se réfère au mode opératoire de la lettre de motivation : il s'agit d'étayer vos compétences émotionnelles et sociales en donnant aux recruteurs des exemples concrets de leur mise en application.

Écrivez par exemple :

« De 2019 à 2022, consultant SMO dans le secteur de la mode » suivi du détail de vos différentes missions, avec en face, au choix, les softs skills suivantes : « créativité », « esprit critique », « autonomie », « capacité à résoudre des problèmes complexes », etc.

Autre exemple :

« De 2016 à 2019, Content Manager pour le site internet www.siteinternet.com au sein d'une équipe composée de 10 personnes », puis décrivez les différentes tâches qui vous ont été confiées et indiquez en face une ou deux compétences : « aisance relationnelle », « facilité d’adaptation », « réactivité », « bonne résistance au stress », etc.

3e astuce : Valorisez vos soft-skills dans un onglet à part

Vous pouvez même créer un texte encadré, placé en longueur de la marge, à droite de vos expériences professionnelles. Renseignez-y vos soft skills dans une police un peu plus petite que le reste de votre CV pour gagner en clarté. Ainsi, plutôt qu'une rubrique « qualités personnelles et relationnelles » sortie de son contexte, vos soft-skills paraîtront s'inscrire de manière tout à fait naturelle au fil de votre CV. Cette configuration est redoutablement efficace pour mettre en relief les compétences humaines et sociales que vous avez acquises au cours de votre parcours professionnel.

4e astuce : Concluez votre CV avec vos soft skills

Une dernière astuce consiste à évoquer vos soft-skills dans une rubrique dédiée tout à la fin de votre CV. L’onglet « qualités personnelles et relationnelles » doit alors idéalement être mis en relation avec vos recommandations.

En effet, quelle meilleure preuve qu'un témoignage pour illustrer vos compétences sociales et vos qualités humaines ? Vous pouvez par exemple copier/coller vos recommandations LinkedIn en fin de CV dans une taille de police plus petite. Nous ne saurions trop vous conseiller de glaner ces marques de considérations personnalisées auprès de vos anciens collaborateurs. De l’avis général des recruteurs, elles en disent très long sur la personnalité d’un candidat ou d’une candidate.

Placer vos soft skills en guise de conclusion, permet en outre d'inscrire durablement ces informations dans l'esprit des recruteurs. Vous avez alors beaucoup plus de chance qu’ils en tiennent compte au moment de prendre leur décision.

Il ne vous reste donc plus qu'à choisir quelle présentation de vos soft skills est la plus adaptée à votre CV, pourvu que la mise en page demeure agréable à lire - simple, fluide, claire et aérée. Les soft skills peuvent en effet être l’élément déclencheur qui vous fera décrocher le poste de vos rêves, car à compétences techniques égales, c’est souvent l’attitude d’un candidat, son degré de motivation et ses qualités relationnelles qui font la différence.

Que sont les softs skills et à quoi servent-elles ?

Le perfect match

Les responsables du recrutement sont à la recherche d'un candidat ou d'une candidate qui, en plus de remplir toutes les conditions du poste, pourra travailler en harmonie avec ses futurs collègues et se reconnaître dans la culture de l'entreprise.

En parallèle, les candidats et candidates se montrent, eux aussi, de plus en plus exigeants vis-à-vis de leur futur employeur. Ils aspirent à s'épanouir professionnellement pour pouvoir être performant. Or, l’une des clés de cet épanouissement est justement de pouvoir exercer leurs compétences, c'est-à-dire, de pouvoir mettre en pratique ce en quoi ils excellent.

C'est à ce niveau de la relation employeur/employé qu'interviennent les soft skills. Une embauche réussie est, de ce point de vue, ni plus ni moins qu’une belle rencontre professionnelle, placée sous les auspices du perfect match.

Soft skills et hard skills

Les soft skills sont traditionnellement définies par opposition aux compétences « dures », c'est-à-dire techniques. Les compétences dites « techniques » peuvent en effet être apprises à l'école ou lors de formations, tandis que les compétences émotionnelles et sociales, elles, sont le résultat d'un apprentissage en société ou, dans le cas qui nous intéresse, en entreprise. Pour prendre un exemple concret : disposer d’une expertise en comptabilité est un hard skill (savoir-faire) tandis qu'être à l'écoute de ses clients est un soft skill (savoir-être).

À noter que cette définition renvoie à l’opposition classique entre raison et émotion, bien que dans les faits, cette dichotomie soit loin d’être aussi claire. En effet, l'existence de liens entre la réceptivité émotionnelle et le traitement cognitif des informations par l'individu a depuis longtemps été démontrée. C'est justement ce lien, cette mise en pratique de quelque chose d'aussi fugitif et insaisissable que le sentiment, l'émotion et le ressenti, qu'il convient de mettre en exergue dans votre CV.

Soft skills et qualités

On a trop souvent tendance à traduire « skill » par « qualité » alors que les soft skills sont bel et bien des compétences. En effet, une qualité ne s’apprend pas, une compétence, elle, oui. C’est la raison pour laquelle, en ressources humaines, on parle d’« up-skilling » et de « re-skilling ». Ces notions font la part belle à la capacité de pouvoir se remettre en question, de faire son autocritique et d’évoluer dans sa profession.

Plutôt que des qualités intrinsèques et innées, les soft skills sont donc des compétences sociales, humaines, émotionnelles que vous avez accumulées et peaufinées tout au long de votre parcours professionnel - d’où l'utilité de les nommer dans votre CV. Même si les soft skills demeurent des compétences secondaires et n’ont pas vocation à prendre le dessus sur vos hard skills, elles permettent de mieux définir votre profil et aident les recruteurs à mieux vous imaginer dans vos futures fonctions.

En conclusion, rappelons qu’il ne s’agit donc pas d’énumérer vos qualités, quand bien même vous en auriez beaucoup, mais plutôt de mettre en contexte vos soft skills en établissant des liens avec vos expériences professionnelles passées. Car ce qui intéresse vraiment les recruteurs, c'est de connaître le potentiel qui se cache derrière ces mystérieuses « qualités humaines » dont vous vous prévalez : Dans quelles circonstances les avez-vous développées ? Dans quels domaines les avez-vous appliquées ? Quel a été leur degré d'efficacité ? Mais surtout : Quel bénéfice peuvent-ils espérer en tirer pour leur entreprise ?